Le Dagda, c’est un peu le grand chef d’orchestre du panthéon celtique
A la fois druide suprême, maître du sacré, gardien des secrets et garant des contrats. Bref, un Dieu multitâche avant l’heure ! On le dit responsable du temps, de l’éternité, des éléments… et même du Sidh, cet Autre Monde mystérieux où se mêlent dieux, esprits et magies. Pourtant, notre bon Dagda habite le Brug na Boinne (l’actuel site de Newgrange, au nord de Dublin), un palais somptueux qu’il va, disons-le, se faire “emprunter” à vie par son fils Oengus.
L’histoire est savoureuse : Oengus lui demande d’y loger « pour une nuit et un jour », mais comme cette expression symbolise l’éternité, il ne rendra jamais les clés. Moralité : même les dieux doivent lire les petites lignes des contrats !
Le Dagda forme un duo avec son frère Ogme, le Dieu de la magie guerrière — ensemble, ils incarnent la sagesse et la puissance, le cerveau et le bras, la parole et l’action. Druide parfait, le Dagda est à la fois omniscient et omnipotent, un sage colossal qui aime aussi festoyer, combattre, séduire… et manger, beaucoup. On le dépeint parfois comme un géant mal dégrossi, un peu ogre, un peu bon vivant, mais toujours redoutable.
Côté accessoires, il n’a rien à envier à un héros de jeu vidéo :
• Son chaudron d’abondance, qui ne se vide jamais — pratique pour les banquets.
• Sa massue magique, capable de donner la mort d’un côté et la vie de l’autre — un vrai multitool divin.
• Sa roue cosmique, symbole de l’univers en mouvement et de la maîtrise du temps.
En somme, le Dagda, c’est le père jovial, le magicien érudit et le guerrier invincible de la mythologie celtique — un dieu complet, un peu bourru mais profondément bienveillant, dont les pouvoirs n’ont d’égal que son appétit… de savoir et de bonne chère.
celtes.artio.fr, un aperçu: Le Dagda